chroniques

Voyage avec le Megapulse orchestra

Céline Bonacina trio & Le Megapulse Orchestra
dimanche 1 mai 2016
Céline Bonacina trio & Le Megapulse Orchestra

Céline Bonacina : sax
Hary Ratsimbazafy : batterie
Olivier Carole : basse
Didier Momo : direction d’orchestre
Airelle Besson : trompette
+ ensemble de sax 
+ ensemble de percus-claviers 
+ ensemble à cordes 
+ 1 ensemble de percussionnistes digitaux et accessoires 
+ 3 chanteuses

Soleil encore, mais cette fois en salle, avec le Megapulse Orchestra et la création de Céline Bonacina, qui nous invite dans son « monde chaloupé, coloré et ensoleillé », au gré d’un voyage qui passera notamment par la Réunion et Madagascar.

On se souvient du « Saxophone massive » d’Andy Sheppard, il y a huit ans dans cette même salle Marcel Hélie, une pièce écrite pour 200 saxophones, jouée par des élèves des écoles de musique de la région et quelques invités dont… Céline Bonacina. C’est elle qui, aujourd’hui, porte un autre grand projet qui a demandé un an et demi de préparation, avec une soixantaine de musiciens amateurs de la Manche, de l’Orne, de la Sarthe, du Calvados, de la Mayenne et de l’Ille-et-Vilaine. Ensembles de cordes, de cuivres et de percussions sont au rendez-vous, ainsi que deux compagnons de route du trio de Céline : le batteur Hary Ratsimbazafy et le bassiste Olivier Carole. C’est d’ailleurs dans cette formule de trio, augmenté de trois chanteuses, que s’ouvre le concert, donnant le temps à tous les instrumentistes de s’installer. La compositrice nous offre pour cette création une musique lyrique et généreuse, tout à la fois mélodique et rythmée, magnifiée par les arrangements amples et coloristes de Didier Momo, qui par ailleurs dirige le Megapulse. Mouvements d’orchestre et improvisations s’enchaînent et s’entremêlent avec bonheur. Si le saxophone de prédilection de Céline Bonacina reste le baryton, dont elle tire des merveilles, sa prestation de cet après-midi au soprano donne envie de l’entendre plus souvent sur cet instrument. On a plaisir également à retrouver Airelle Besson, invitée à venir jouer sur « Vue d’en haut », en toute complicité avec la saxophoniste.

Un projet ambitieux quand on connaît la complexité harmonique et rythmique des partitions, et un pari totalement réussi qui a plus que séduit les festivaliers. Encore un très beau rendez-vous sous les pommiers…