chroniques

Humour et mélancolie

The Brian Irvine Jazz Ensemble
vendredi 10 mai 2002

Le Brian Irvine Ensemble nous vient tout droit d'Irlande. Une bande d'hurluberlus s'installe en sifflotant sur scène, et c'est l'esprit encore très vivant de Franck Zappa qui vient souffler sur Coutances... ou comment faire sérieusement les imbéciles sans se prendre au sérieux. Brian Irvine est d'ailleurs un spectacle à lui tout seul : il fallait le voir sauter et danser pour diriger l'orchestre, faire mine de s'endormir par terre au beau milieu de la scène pendant un passage trop calme, ou encore bondir de marche en marche, chaque saut déclenchant une « pêche » de l'orchestre entier. Mais au-delà de l'humour, c'est avant tout la musique qui comptait, énergique et virtuose, traversant allègrement les styles et les périodes, du jazz au rock en passant par la musique contemporaine, l'orchestre offrant une palette sonore très vaste et particulièrement bien utilisée grâce à des arrangements riches et divers. L'émotion était également au rendez-vous avec notamment une longue plage empreinte de tristesse et de mélancolie, ou encore une très belle et sobre composition dédiée à un ami disparu.