chroniques

Quand un résident rencontre un autre…

Le collectif des résidents
samedi 4 juin 2011
Le collectif des résidents

Louis Winsberg : guitares
Andy Sheppard : sax
Bojan Z : piano, Fender Rhodes
Franck Tortiller : vibraphone
Yves Rousseau : contrebasse
Christophe Marguet : batterie

Depuis bientôt deux décennies, le festival accueille des musiciens en résidence « de longue durée » : trois ans, c’est plus que ce qu’on voit ailleurs, cela permet de s’installer, de construire des projets de longue haleine… Après le trio Tortiller/Rousseau/Vignon, c’est Bojan Z qui a pris le relai, suivi de Louis Winsberg et enfin Andy Sheppard. Des musiciens avec lesquels il était possible de former un groupe, ce qui s’est réalisé ce soir, avec Christophe Marguet à la batterie.

Pour fêter le trentième anniversaire, tout ce beau monde s’est réuni, chacun apportant deux compositions, certaines existantes, d’autres composées pour l’occasion. Si la plupart des musiciens s’étaient déjà croisés sur scène ou sur disque, certaines rencontres étaient encore inédites avant cette soirée : ainsi Bojan Z et Louis Winsberg n’avaient-ils encore jamais joué ensemble… Pour autant, la « sauce » a pris sans difficulté et malgré la diversité des compositions, il y avait une cohérence certaine et un plaisir partagé sur scène. C’est sur un thème d’Yves Rousseau que le concert a débuté, introduit par Bojan Z au piano et donnant l’occasion à chacun de prendre – musicalement s’entend – la parole. Le public apprécie particulièrement la composition inédite d’Andy Sheppard pour laquelle le saxophoniste a suggéré un titre provisoire « The beautiful visions of monsieur Lebas ». Bojan amène lui aussi un inédit « Greedy, in good we trust », titre binaire énergique, très « rentre-dedans », sur lequel les compères s’en donnent à cœur joie… Le calme revient avec une autre composition du pianiste interprétée en duo avec Louis Winsberg. Ils sont rejoints ensuite par Franck Tortiller sur une très belle valse triste du guitariste, « L’homme au chapeau ». C’est également sur un titre de Winsberg, très methenien, que le concert s’achève en feu d’artifice.