disques

Jean-Luc Ponty

Jazz Long Playing

1964

Jazz Long Playing

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discographie complète de Jean-Luc Ponty

Premier album de Ponty paru sous son nom, "Jazz Long Playing", JLP, comme Jean-Luc Ponty". Des standards (Charlie Parker, Billy Eckstine, Dizzy Gillespie, Duke Ellington), des compositions de compagnons de route, et un premier titre sur album signé du violoniste : "YTNOP blues". Eddy Louiss et Daniel Humair, que l'on retrouvera par la suite plusieurs fois aux côté de Ponty, notamment au sein du fameux trio HLP, sont déjà présents sur ce disque.

"Stéphane et Ponty se rencontrèrent souvent. Pour travailler de conserve des exercices de technique classique, se terminant Invariablement par l'exécution toujours incomplète pour raison, disons… d'euphorie – du Concerto en ré mineur pour deux violons de Jean-Sébastien Bach. Jamais ils n'interprétèrent alors le moindre morceau de jazz à deux violons Pour cause de respect mutuel. Ils se rattraperont amplement par la suite… la première fois en 1966, à Bâle, lors d'un "Violon Summit" qui les mettait aux prises avec Stuff Smith et Svend Asmussen. Quelques mois plus tard, à nouveau réunis â l'occasion du Festival de Jazz de Berlin, les deux français feront un tabac.

En 1964, Stéphane Grappelli a cinquante-six ans et Jean-Luc Ponty, vingt-deux "Nos styles sont très différents et Je crois que cela provient de notre écart d'âge. J'ai beaucoup d'admiration pour son talent mais je vois le jazz d'une manière différente de la sienne." Depuis trois ans, Ponty a écumé les clubs de la Rive Gauche – le Caméléon, les Trois Maillets, le Club St Germain – pour y faire le bœuf . Il a travaillé avec Jack Diéval ; le chef d'orchestre, compositeur et pianiste Jef Gilson s'est assuré ses services – en même temps que ceux de Jean-Louis Chautemps – et lui a donné l'occasion de graver son premier solo lors de l'enregistrement d' "Enfin !'". Ponty vient de triompher au festival d'Antibes-Juan-les-Pins 64, où il s'est produit en compagnie de Georges Arvanitas, Guy Pedersen et Daniel Humair… À l'automne, la sortie de "Jazz Long Playing" fait l'effet d'une petite bombe "Dans le jazz on peut tout mettre. le tumulte. la versatilité. la profondeur des sentiments qui nous habitent, on a le devoir de les dire dans des interprétations qui demeurent toujours personnelles. C'est pour cela que j'ai choisi le Jazz. Pour moi c'est une raison de vivre." pouvait-on lire dans les notes de pochette au dos du microsillon original.

Ponty utilise l'amplification à l'occasion de l'exigeante composition de Martial Solal, "Une nuit au violon" ; il se multiplie par trois pour "Postlude in C" et interprète "Satin Doll" en pizzicati ; dans "Modo azul", le timbre de la flûte – tenue par Michel Portal – s'entremêle à celui du violon, tout comme le fait, pour "Manoir de mes rêves". un thème magnifique signé Django Reinhardt, ou "Night In Tunisia", celui de l'orgue joué par Eddy Louiss ; afin d'arrondir le son, Ponty place une sourdine sur le chevalet de l'instrument à l'occasion de "I Want To Talk About You". L'un des chevaux de bataille de John Coltrane dont l'ombre plane tout au long de l'album. Un nouveau chapitre de l'histoire du violon commence."
Notes de pochette par Alain Tercinet

Jazz Long Playing
Pochette de la réédition de 2000

  • Jean-Luc Pontyviolon
  • Michel Portalflûte (2,6)
  • Eddy Louisspiano, orgue
  • Gilbert Rovèrecontrebasse (1-4,6,9)
  • Guy Pedersencontrebasse (5,7,8,10)
  • Daniel Humairbatterie
  1. Une nuit au violonMartial Solal
  2. Modo azulJef Gilson
  3. Spanish CastelsGeorge Gruntz
  4. Sniffin' the BluesJef Gilson
  5. Postlude in CRaymond Fol
  6. Au PrivaveCharlie Parker
  7. Manoir de mes rêvesDango Reinhardt
  8. YTNOP BluesJean-Luc Ponty
  9. I Want To Talk About YouBilly Eckstine
  10. A night In TunisiaDizzy Gillespie
  11. Satin DollDuke Ellington